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mardi 13 septembre 2011, par Christine Deslandes
Comme dit l’adage : « lorsqu’il vente fort, même un dindon peut voler. »
Voir son portefeuille planer très haut, c’est le rêve de la plupart d’entre nous. Mais pour y arriver, il faut dénicher un vent favorable.
Songez, par exemple, aux entreprises.com. Les investisseurs qui savent flairer les idées gagnantes, comme le Blackberry, s’en sont mis plein les poches. On compte beaucoup de millionnaires du Net à travers le monde.
Mais ce que plusieurs ignorent, c’est que ce genre d’occasion se présente assez régulièrement, comme en font foi les grandes tendances que voici :
1. L’énergie propre
En 2010, 243 milliards $ US ont été investis à l’échelle mondiale dans les énergies propres, selon un rapport de l’ONG américaine Pew Charitable Trust. La Chine est arrivée en tête des investisseurs avec 54,4 milliards $ US. Elle est suivie de l’Allemagne (41,2 milliards) et des Etats-Unis (34 milliards).
Évidemment, ces investissements visent à la fois à lutter contre les changements climatiques, répondre à la demande croissante d’énergie et assurer la sécurité énergétique. Parions que des entreprises cotées récolteront bientôt les fruits de leurs efforts.
2. L’évolution démographique
Depuis 140 ans, on assiste au plus grand bouleversement démographique de l’histoire : la chute des taux de mortalité et de natalité dans les pays développés. Cette diminution durable de la fécondité a été interrompue par un vif sursaut au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le fameux « baby-boom », qui a été suivi d’un repli tout aussi prononcé. Le vieillissement de cette génération et la baisse continue de la fécondité sont en train d’inverser la pyramide d’âges dans les pays industrialisés.
La situation est tout à fait différente dans les pays en voie de développement. Comme le recul de la mortalité a précédé celui de la natalité, on assiste depuis 50 ans à une explosion démographique.
Ainsi, le vieillissement de la population dans les pays industrialisés et l’émergence d’une génération de jeunes consommateurs en Chine, dans le Sud-Est asiatique et dans d’autres pays émergents vont entraîner un rééquilibrage de la demande de produits et de services. Il est certain que des entreprises bénéficieront de cette mouvance.
3. La mondialisation
Aujourd’hui, les Américains réalisent les bienfaits de la diversification des placements à l’échelle mondiale. Pourtant, avant la crise du crédit, rien ne permettait de croire qu’un tel retournement était possible.
Songez aussi à la rapidité avec laquelle le huard et le dollar australien se sont appréciés. Tous ces chocs sont ressentis beaucoup moins fortement lorsque le portefeuille est mondialisé.
Comme nous vivons à une époque où les capitaux n’ont plus de frontières, un investisseur peut facilement diversifier son portefeuille à l’échelle de la planète, diminuant ainsi son risque et augmentant son bassin d’opportunités.
4. Les réserves de valeur
Plusieurs se questionnent sur la solidité du billet vert. Après tout, les États-unis doivent renflouer trois importants déficits - compte courant, commercial et budgétaire – et ce, au moment où la santé du système financier et de l’économie est fragile.
Comme le risque de dépréciation est toujours présent, il est préférable de miser non plus sur une seule monnaie de réserve, mais sur un panier de monnaies qui pourrait contenir l’euro, le yen japonais et le yuan chinois.
Ayez aussi à l’esprit que l’or est l’ultime valeur refuge. Car, contrairement aux devises, on ne peut pas en imprimer.
De fait, le prix du métal jaune s’est accru considérablement ces dernières années en réaction à l’incertitude économique et politique. Il se négocie présentement à plus de 1 800 $ US l’once.
5. Les ressources naturelles
La demande de ressources naturelles continue de s’accroître plus rapidement que l’offre. Lorsque de tels déséquilibres surviennent, les prix des produits offerts augmentent automatiquement.
Cette inadéquation entre l’offre et la demande est une conséquence directe de la diffusion de la croissance économique dans le monde entier — laquelle s’accompagne d’une progression de la demande de produits de base de la part d’un plus grand nombre de pays, face à laquelle l’offre a peu réagi jusqu’à présent.
Soulignons cependant que la hausse des prix des ressources naturelles est telle que, dans certains cas, le risque d’un repli est bien tangible. En avril 2011, par exemple, les cours des céréales, du pétrole et des métaux industriels ont dégringolé, alors que la crise nucléaire au Japon s’aggravait, menaçant de ralentir l’expansion économique mondiale.
Étant donné ce risque, il est préférable de jouer cette tendance prudemment, en achetant, par exemple, des titres après une importante baisse des cours.