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jeudi 12 janvier 2012, par Christine Deslandes
Placements de Trésorerie qui ne rapportent pratiquement rien, marché obligataire suracheté, marchés boursiers volatils… Voilà maintenant 2 ans que les investisseurs ne savent plus à quel placement vouer leur épargne.
Certains d’entre vous ont sûrement sauté de joie en voyant la reprise boursière en début d’année. Mais attention, une étude de BMO Groupe financier démontre que les secteurs boursiers qui ont alimenté cette hausse sont simplement ceux qui ont connu les plus fortes baisses en 2011. En d’autres mots, une chasse aux aubaines, qui pourrait n’être qu’une simple consolidation, explique ce rebond.
Dans les faits, plusieurs stratèges financiers soutiennent que les marchés en 2012 risquent d’être à l’image de 2011. Mais ils soulignent 3 facteurs positifs auxquels s’accrocher.
Le premier concerne la politique monétaire. Les taux d’intérêt devraient rester bas dans les pays développés, ce qui donne un répit au marché obligataire et aux consommateurs endettés, et favorise les bénéfices des entreprises.
Deuxièmement, une année d’élections présidentielles aux États-unis équivaut généralement à un vote en faveur du marché haussier. Ce facteur s’additionne aux valorisations plutôt raisonnables des entreprises américaines.
Troisièmement, la plupart des économistes entrevoient une relance de l’économie vers la fin de 2012 ou au plus tard en 2013. Or, la Bourse anticipe généralement ces choses et réagit 6 mois à l’avance. Un marché « clairement haussier » pourrait donc prendre forme en cours d’année…
Ceci dit, il reste une ombre au tableau : la gravité de la crise européenne. Beata Caranci et Martin Schwerdtfeger, deux économistes de Banque TD, ont en outre publié des prévisions dont l’hypothèse principale est un défaut de la Grèce au cours du premier semestre de 2012. Si cette crise était effectivement plus grave que ce que la plupart des économistes estiment, les marchés boursiers pourraient encore être très décevants en 2012.