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lundi 23 avril 2012, par Christine Deslandes
Robert R., 25 ans, s’intéresse à la Bourse depuis peu. « Beaucoup d’experts recommandent de miser sur des entreprises qui pratiquent une distribution de dividende très généreuse, dit-il. J’aimerais comprendre l’avantage de cette stratégie. »
Généralement, ce sont les entreprises florissantes, qui croulent sous le cash, qui versent un dividende régulier et généreux. La taille de ce versement et son taux de croissance va déterminer le prix que des investisseurs sont prêts à payer pour leurs titres. Ces distributions donnent une certaine assurance aux investisseurs puisque, peu importe la direction que prendra le marché, ils vont toucher quelque chose.
De plus, dans un marché haussier, le dividende favorise l’enrichissement puisqu’il s’additionne aux gains en capital. Ainsi, si le prix d’une action augmente de 20 % et la distribution est de 5 %, l’actionnaire réalisera un rendement annuel de 25 %.
Ce qui est très apprécié, c’est que le rendement en dividendes a tendance à s’apprécier avec les années. Pourquoi ? Car, au fur et à mesure que l’entreprise se développe, elle va majorer sa distribution. Plusieurs se dotent même d’une politique consistant à augmenter régulièrement le dividende, à l’avantage des actionnaires. Prenons, par exemple, un titre valant 60 $, qui distribue 3 $ par an, pour un rendement de 5 %. Dans 10 ans, si ce dividende est augmenté annuellement de 10 %, il vaudra 8 $. Cela représente, par rapport aux 60 $ payés, un rendement de 13 %.
Par ailleurs, les dividendes canadiens bénéficient d’un traitement fiscal plus favorable que les revenus d’intérêt, qui sont pleinement imposables comme les revenus d’emploi. Ainsi, un investisseur imposé à 48,2 % qui touche 1 000 $ d’intérêts n’aura que 518 $ après impôts. La même somme obtenue sous forme de dividendes donne 637 $ nets d’impôts.
Notez toutefois que même si un dividende est attrayant, pour obtenir un rendement supérieur à long terme, il faut prendre le temps de choisir la meilleure machine pour le produire, c’est-à-dire les entreprises les plus susceptibles de croître et d’engranger des profits…