|
dimanche 13 mai 2012, par Christine Deslandes
Chaque année, des millions de contribuables attendent leur remboursement d’impôt comme si c’était un cadeau. Pourtant, cet argent leur appartient et s’il leur est retourné, c’est parce qu’ils ont payé de l’impôt en trop durant l’année.
« Recevoir un montant important, c’est pratique, mais ça peut aussi être le signe d’une planification fiscale déficiente, qui peut coûter plus cher qu’on ne le pense, dit Aurèle Courcelles, directeur général, Planification fiscale et successorale chez Groupe Investors. Il peut en fait être avantageux d’éviter un remboursement d’impôt important et d’avoir plus d’argent à investir en cours d’année. Car plus l’argent reste investi longtemps, plus les revenus s’accumulent. »
Supposons qu’une personne reçoit un remboursement d’impôt de 1 200 $. Si cette personne avait demander une modification à ses retenues à la source et investi 100 $ par mois sur les 12 mois de l’année d’imposition 2011, elle aurait accumulé 1 233,56 $ à la fin de l’année (rendement de 6 %).
Sur 16 mois, ses cotisations auraient crû de 61,42 $ pour valoir 1 661,42 $.
Sur 10 ans (120 mois), cette personne aurait accumulé 16 388 $, contre 15 817 $ si elle avait investi annuellement son retour d’impôt de 1 200 $.
« L’erreur, c’est de considérer la planification fiscale comme quelque chose dont on s’occupe une fois par an, dit M. Courcelles. Tout comme un plan financier, une stratégie fiscale doit être revue régulièrement afin de l’adapter aux nouvelles lois, aux différentes étapes de la vie, aux variations de revenu et aux changements des objectifs de placement. »