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jeudi 5 juillet 2012, par Christine Deslandes
Investissez dans les fonds de travailleurs ! Vous donnerez un coup de pouce à l’économie du Québec tout en bénéficiant d’un cadeau fiscal.
Les fonds de travailleur, dont la mission consiste à investir dans des PME afin de stimuler l’économie québécoise et d’y créer ou maintenir des emplois, donnent droit à un crédit d’impôt au fédéral et au provincial totalisant 30 ou 40 % - Fondaction bénéficie généralement d’un crédit plus avantageux.
Cette mesure incitative, destinée aux particuliers, limite toutefois la mise de fonds à 5 000 $ par an. Cela représente des économies d’impôt de 1 500 à 2 000 $.
Cependant, en introduisant vos parts dans un REER, votre contribution procure un avantage fiscal supplémentaire qui varie de 28 à 48 %, selon votre revenu imposable. En supposant un taux d’imposition de 38 %, un crédit de 30 % et un investissement de 1 000 $, vos retours d’impôt seront de 680 $, ce qui signifie que votre débours réel sera de 320 $.
Fonds de solidarité FTQ et Fondaction sont les fonds de travailleurs disponibles au Québec. Ils sont vendus sans commission de vente, de rachat, de transfert ou de pénalité de sortie. Des frais uniques de 25 $ sont exigés au moment de l’adhésion.
La retenue sur le salaire est le mode de souscription le plus populaire. Elle permet en outre de desserrer immédiatement l’étau fiscal, ce qui dope le budget.
Les à-côtés
Malheureusement, ces fonds fiscalement avantageux sont peu rémunérateurs. Sur le site de Fondaction, on constate que le rendement du fonds sur une période de 10 ans a été de – 2,4 %. Sur la même période l’indice S&P/TSX a procuré 7,6 % et les Obligations d’épargne du Canada, 1,9 %.
Dans cette comparaison, il faut toutefois tenir compte du crédit d’impôt, qui peut représenter un rendement net composé de 5,65 % sur 10 ans.
Reste que, chronologiquement, plus le temps passe, plus le rendement diminue. Par conséquent, ce placement doit être acheté dans une perspective de court terme, de manière à bénéficier de l’avantage fiscal acquis tout en ayant une performance raisonnable.
Or, comme ces fonds ont des règles de rachat sévères qui obligent à les détenir au moins deux ans et à les vendre seulement à la retraite, au plus tard à 65 ans – peut aussi vendre en cas de décès et d’invalidité -, il est préférable de les acheter si vous comptez vous retirer dans les prochaines années.
Enfin, tout placement fiscalement avantageux comporte un risque. Dans ce cas-ci, le capital ne bénéficie d’aucune garantie. Cela ne veut toutefois pas dire que votre argent est en danger. L’Institut des fonds d’investissement du Canada (IFIC) estime que les fonds de travailleurs comportent un risque « moyen/faible ».