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mercredi 31 août 2011, par Christine Deslandes
Lancé en 2001, Capital régional et coopératif Desjardins est demeuré dans l’ombre malgré ses généreux avantages fiscaux.
Mais Capital régional et coopératif Desjardins a fait peau neuve en novembre 2007 et soulève depuis davantage la curiosité. Les nouvelles dispositions, adoptées par le gouvernement du Québec, lui permettent d’offrir une capitalisation suffisante et permanente, ainsi que des normes d’investissement plus souples.
Ce fonds, conçu pour contribuer activement au développement économique de toutes les régions du Québec, a vu le crédit d’impôt accordé aux détenteurs de parts augmenter de 35 à 50 %, ce qui le ramène à son niveau précédent. Cette bonification est amplifiée par le fait que le montant maximal pouvant être contribué annuellement est passé de 2 500 à 5 000 $. De plus, la limite de 1,3 milliard $ sur la capitalisation du fonds a été abolie, ce qui assurera sa croissance.
« Bien que le gouvernement du Québec lui accorde un crédit d’impôt de 50 %, Capital régional et coopératif Desjardins n’est pas admissible au régime enregistré d’épargne-retraite (REER), explique Louis Rocquet, président et chef de l’exploitation de Desjardins Capital de risque. Le principal intérêt de ce fonds est donc d’offrir un crédit d’impôt additionnel à ceux qui en ont besoin. »
Seul hic, les investisseurs doivent pratiquement se lancer à l’aveuglette puisque ce fonds de placement privé ne publie aucun rendement annuel, les titres détenus n’étant cotés sur aucun marché. « Le rendement financier potentiel est de 4 % par an, dit M. Rocquet, ce qui représente un rendement après impôt d’environ 9 %. »
En dehors de cette estimation, l’investisseur connaîtra le rendement réel seulement lorsqu’il se retirera du fonds et que la valeur de ses parts sera évaluée. Cela se produit assez rarement puisque, pour obtenir le crédit d’impôt, les investisseurs ont l’obligation de demeurer dans le fonds pendant au moins sept ans. « Le capital peut être retiré avant cette date seulement dans des cas particuliers, comme le décès du détenteur de parts ou un besoin financier urgent », précise Louis Rocquet.
Il est toutefois rassurant de savoir que le fonds a une approche de gestion prudente. 60 % du capital est investi dans les petites et moyennes entreprises, alors que le reste, soit 40 %, est placé dans des obligations garanties afin de préserver la valeur du capital au cours des années et d’assurer la disponibilité de liquidités.