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vendredi 3 août 2012, par Christine Deslandes
Les Québécois aiment investir dans les planches. En ces temps incertains, elles sont perçues comme un placement sûr. Mais est-ce vraiment rentable ?
Robert, 36 ans, vient d’acheter un condo à Mont-Tremblant dans l’espoir de faire 7 % par an. 2 % proviendra de l’augmentation de la valeur du chalet ; 5 %, de la location périodique des lieux.
Mais attention, pour estimer ses profits, Robert doit encore tenir compte des éléments suivants :
.Les taxes municipales, les frais de condo, les frais d’entretien
Songez que le fait de louer le chalet pourrait gonfler vos frais d’entretien. Additionnez aux taxes municipales, ces dépenses peuvent gruger 1 à 2 % de rendement par an.
.Les frais de déplacement
Si vous prévoyez aller souvent au chalet, pour votre propre plaisir ou parce que vous le louez, pensez à la distance à parcourir. Si vous devez faire six heures de route à chaque fois, ces déplacements risquent de peser lourd dans le budget.
.L’encadrement de la location
Vous devrez dénicher des locataires, leur faire signer un bail, procéder à une évaluation de l’état des lieux… Vous devrez aussi éventuellement leur expliquer le fonctionnement du sauna, de la piscine, de la cheminée…
Si vous manquez de temps, confiez ce travail à un agent immobilier. Seul hic, il faudra payer ses honoraires.
Enfin, assurez-vous d’être couvert par votre assurance habitation, c’est-à-dire dites à votre agent que vous louez.
.Les frais liés à la vente
Lorsque vous vendrez le chalet, vous devrez payer un agent immobilier, des frais d’arpentage, le notaire, etc. Au total, cela pourrait représenter 7 % du prix de vente - votre gain imposable sera réduit d’autant.
.L’impôt sur le gain en capital et les revenus de location
Si le chalet n’est pas votre résidence principale, lors de la vente, vous devrez déclarer un gain en capital imposable à 50 %. Notez que vous pourrez réduire ce gain en soustrayant vos dépenses en rénovation et améliorations, si vous conservez vos factures.
Vous devrez également déclarer des revenus de location, imposable à 100 %, desquels vous pourrez soustraire des dépenses, comme une partie de vos frais d’entretien, des taxes municipales et du coût du chauffage.
En tenant compte de ces dépenses, votre rendement annuel avant impôt risque de n’être plus que de 3 à 5 %.