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vendredi 21 octobre 2011, par Christine Deslandes
Au moment où l’épargne-retraite et la sécurité des prestations de retraite font les manchettes, un nouveau sondage, réalisé par la société mondiale de services professionnels Towers Watson, indique que la tendance à la conversion des régimes à prestations déterminées (PD) en des régimes à cotisations déterminées (CD) ne montre aucun signe de fléchissement. En effet, l’enquête révèle qu’un peu plus de la moitié (51 %) des répondants ont transformé leur régime, contre 42 % en 2008.
Le sondage révèle aussi que les récentes améliorations de la conjoncture économique ont eu un effet négligeable sur la perception des dirigeants d’entreprise quant à la crise du provisionnement à laquelle font face les régimes PD. Plus de la moitié des participants au sondage (56 %) croient que la crise du provisionnement persistera à long terme comparativement à 34 % qui étaient de cet avis avant le début de la récession en 2008.
« Suite à la crise économique, les répondants ont changé d’avis, note David Burke, conseiller principal du secteur Retraite de Towers Watson. Les résultats du sondage portent à croire que les employeurs qui prévoient convertir leur régime le feront même si les conditions économiques venaient qu’à s’améliorer, ou si un environnement législatif plus propice faisait son apparition. »
D’autre part, les conditions qui prévalaient en 2009 et au début de 2010 ont empêché les répondants de régime de prendre des mesures draconiennes – apporter des modifications à leur conception de régime, à leur politique de provisionnement ou à leur stratégie de placement. Mais le pourcentage des répondants de régime qui s’apprêtent maintenant à mettre en œuvre des modifications dans la foulée de l’amélioration des marchés des capitaux a considérablement augmenté. En fait, plus de la moitié (52 %) précisent qu’ils se préparent à mettre en place des mesures visant la réduction des coûts ou de la volatilité.
« Il se peut que la crise de 2008 ait été la goutte qui a fait déborder le vase, dit Gilles Lavoie, conseiller principal du secteur Investissement chez Towers Watson. Bien que les répondants de régime ne soient peut-être pas en mesure d’apporter des changements dans l’immédiat, ils sont nombreux à planifier des stratégies de réduction des risques ou encore de désengagement, dès que la situation financière du régime se sera améliorée. »
Par ailleurs, tout n’est peut-être pas perdu pour les régimes de retraite PD conventionnels. La population étant vieillissante, une majorité de répondants (59 %) sont d’accord que les employés apprécieront davantage les rentes des régimes PD. L’effet possible du régime sur l’attraction et la fidélisation des employés est donc une préoccupation importante pour une majorité d’organisations (52 %). « Les employés canadiens nous disent qu’un programme de retraite compétitif fait partie des cinq principaux facteurs qui les inciteraient à quitter leur employeur actuel, souligne Martine Ferland, chef du secteur Retraite chez Towers Watson. À mesure que les débats sur la retraite évolueront, nous espérons que de nouvelles mesures seront proposées afin d’améliorer la viabilité des régimes de retraite du secteur privé. »