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mardi 30 octobre 2012, par Christine Deslandes
Les entrepreneurs aiment leur travail, et la retraite est une perspective lointaine pour bon nombre d’entre eux, selon un récent sondage mené par le Groupe Investors auprès de Québécois propriétaires de petites et moyennes entreprises.
31 % de ces propriétaires d’entreprises prévoient travailler jusqu’à l’âge de 70 ans ou plus, tandis que 9 % disent qu’ils ne prendront jamais leur retraite. Ils sont 34 % à vouloir cesser de travailler entre 65 et 69 ans.
Toujours selon ce sondage, plus de la moitié (53 %) des Québécois propriétaires ou exploitants de petites entreprises n’ont pas mis en place un plan de relève, mais la plupart disent que c’est parce qu’ils ne sont pas sur le point de prendre leur retraite.
« Malheureusement, attendre son départ à la retraite pour planifier la relève laisse peu de temps pour régler cette question parfois complexe, souligne Carl Thibault, vice-président Québec au Groupe Investors. La situation des dirigeants de PME au Québec peut être très différente, mais ceux-ci ont sûrement tous besoin de conseils sur l’impôt, les placements et la planification du patrimoine familial pour profiter au maximum des fruits de leur labeur. »
Parmi les propriétaires ou exploitants de petites entreprises qui disent planifier leur relève, seulement 19 % d’entre eux disposent d’un plan écrit.
« Si vous avez bâti une entreprise prospère et souhaitez en tirer le maximum pour votre retraite, vous devez planifier des années à l’avance, surtout quand l’entreprise doit être cédée à un membre de la famille, ajoute M. Thibault. Pour les propriétaires d’entreprise, il n’est jamais trop tôt pour évaluer les options et poser des questions sur le meilleur moyen de céder l’entreprise. De nombreux facteurs doivent entrer en ligne de compte lorsque l’on établit une stratégie de sortie. »
Les proches d’abord
Au Québec, lorsqu’il s’agit de céder l’entreprise à de nouveaux propriétaires, les proches (famille et partenaires d’affaires de l’entrepreneur) l’emportent sur l’obtention du meilleur prix de vente possible. Ainsi, les membres de la famille (22 %) et les partenaires d’affaires (25 %) sont les plus favorisés comme repreneurs. Seulement 14 % des entrepreneurs disent qu’ils préfèrent vendre au plus offrant. Par ailleurs, une forte majorité (80 %) de répondants dit que les membres de leur famille ne sont pas intéressés à reprendre l’entreprise.
Ce n’est pas tout de vendre l’entreprise
Les propriétaires ne semblent pas se fier uniquement à la vente de leur entreprise pour financer leur retraite. Les REER (58 %) et les autres placements (55 %) sont vus comme les sources de revenu de retraite les plus importantes, tandis que le produit de la vente de l’entreprise est considéré comme important par 39 % des répondants.
Selon les entrepreneurs, l’élaboration et la mise en œuvre d’un plan de relève d’entreprise ne doivent pas être l’affaire d’une seule personne. Un comptable doit intervenir dans la planification selon 57 % des répondants, tandis que 25 % croient qu’un conseiller financier peut faciliter les choses.
L’angoisse de la séparation
Lâcher prise ne sera pas facile pour beaucoup de propriétaires ou exploitants de petites entreprises. Le sondage révèle que 62 % d’entre eux souhaitent participer à leur entreprise après leur retraite, que ce soit en tant que conseiller financier ou mentor (38 %), consultant (19 %) ou membre du conseil d’administration de la société (5 %).