Avoir un enfant fou du sport

Le sport, ce n’est pas qu’une question de médailles… 75 % des parents ayant des enfants sportifs disent y consacrer beaucoup de temps et d’argent, selon un récent sondage du Groupe Investors.

Ce qui motive près du tiers de ces parents, c’est le fait qu’ils croient que leur petit gars ou petite fille a un talent à cultiver ou peut aller plus loin. En revanche, près d’un sur cinq (21 %) inscrivent leur enfant à des activités sportives pour leur permettre d’être avec leurs amis.

« Peu importe si vous élevez un futur champion ou si vous considérez le sport comme un outil essentiel pour former le caractère, l’objectif demeure le même, dit Daniel Collison, directeur régional au Groupe Investors. Les parents et les enfants auront toujours besoin de conseils, de soutien et d’un plan de match pour gérer leurs efforts. »

Du temps et de l’argent

28 % des parents disent que c’est le temps consacré à ces activités qui est le plus grand facteur de stress, tandis que 26 % pointent du doigt le fardeau financier. Les exigences émotionnelles (11 %), physiques (10 %) et relationnelles (7 %) sont également des éléments de stress.

Le sondage révèle que les parents canadiens dépensent en moyenne 1 658 $ par an pour permettre à leur enfant de pratiquer un sport. 47 % dépensent 1 000 $ ou plus pour des cours, de l’équipement, des camps, des tournois, des services de garde, etc.

Bien que la moitié des parents (51 %) affirment que cette charge financière ne leur a imposé aucun sacrifice, près de quatre sur dix (38 %) admettent avoir renoncé à de petits luxes et à des divertissements, et 19 % disent s’être privés de vacances en famille.

« 56 % des répondants ont deux enfants ou plus qui pratiquent un sport de récréation ou de compétition, fait remarquer M. Collison. Pour bon nombre d’entre eux, les dépenses mensuelles dépassent largement la moyenne. Ils doivent donc optimiser leurs budgets et profiter au maximum des ressources et avantages à leur disposition, incluant les crédits d’impôt. »

Matchs, entraînements, cours, déplacements, collectes de fonds… Avoir des enfants sportifs nécessite aussi beaucoup de temps. En moyenne, ça représente une quinzaine d’heures par mois. Pour trois parents sur dix (31 %), c’est encore plus.

Faire pratiquer le sport aux enfants peut même avoir un impact sur le travail. Parmi les parents qui s’absentent du travail pour cette raison, 80 % disent sacrifier jusqu’à 10 heures de travail chaque mois. Pour 20 % des parents qui se sont absentés, la perte de revenu peut aller jusqu’à 5 %, et pour 7 % de ces parents, la perte s’élève à 15 %.

« Il y a donc des coûts cachés que les familles doivent prendre en compte, explique M. Collison. Ensemble, ils peuvent représenter un investissement considérable et avoir des conséquences à long terme sur les finances et la qualité de vie. Mais les parents ne doivent pas perdre de vue leur bien-être financier… D’où l’importance de la planification. »

Apprendre auprès des idoles sportives

Fait intéressant, la réalité des parents d’enfants sportifs ressemble à celle des athlètes d’élite canadiens. Les résultats d’un récent sondage mené par Groupe Investors auprès de 183 athlètes révèle que le temps (69 %) et l’argent (77 %) sont les aspects les plus stressants de leur carrière sportive.

Dans cette enquête, les athlètes de haut niveau mentionnent la détermination (99 %) et le fait de suivre rigoureusement un plan (95 %) comme les facteurs les plus importants dans la réalisation de leurs objectifs.

« Pour se développer à travers le sport, il faut non seulement de l’argent, mais aussi de la détermination, de la discipline et de la planification, souligne M. Collison. Nos futurs athlètes peuvent donc s’inspirer de nos champions pour atteindre leurs propres buts. »