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8 raisons de contribuer au REER

lundi 23 janvier 2012, par Christine Deslandes


« N’oubliez surtout pas de cotiser à votre REER ! », martèlent sans relâche les compagnies financières.

Mais les Canadiens se font tirer l’oreille. Ainsi, en 2010, près de 39 % ont mis de l’argent dans leur REER, contre 41 % en 1997. Leurs excuses ? Certains ont simplement oublié ; d’autres estiment que ça ne vaut pas la peine ou manquent d’argent.

Pourtant, il existe au moins 8 bonnes raisons de contribuer à un REER...

1. Pour le retour d’impôt

Tailleur élégant, regard sévère mais sourire accueillant… Lucie Robitaille, cadre pour une grande compagnie pharmaceutique, gagne 90 000 $ par an. Cette célibataire dans la quarantaine, qui se dévoue corps et âme à son travail, n’a pas d’enfant. D’un point de vue fiscal, cela veut dire que le gouvernement empoche la galette.

« Grâce au REER, je diminue les impôts versés, dit-elle. Les 9 000 $ contribués l’an dernier m’ont permis de récupérer 4 338 $. »

2. Pour le report d’impôt

Francis Leblanc est tombé dans l’argent quand il était petit. « Mes parents ont très bien réussi », admet le quadragénaire.

Aujourd’hui, M. Leblanc est à la tête de la fortune familiale. Il gère les commerces et les immeubles et en tire des revenus de plus de 700 000 $ par an. De quoi faire rêver !

« Je ne suis pas forcé de travailler, dit-il en esquissant un large sourire. Je le fais par plaisir ! »

Il n’est pas non plus obligé d’épargner pour sa retraite. Pourtant, il verse systématiquement le montant maximum dans son REER. Il a ainsi mis de côté une petite fortune.

« Pour vous donner une idée, j’aurais déclaré l’an dernier des revenus d’intérêt de 16 000 $, des dividendes de 9 000 $ et des gains en capital de 20 000 $ si cet argent n’était pas dans mon REER », dit-il.

3. Pour la retraite

Pascal Rodrigue, jeune avocat ambitieux, aime contrôlé son emploi du temps et choisir ses dossiers. C’est pourquoi il est son propre patron.

Malgré les avantages que lui procure le fait d’être à son compte, le jeune professionnel est confronté à certains inconvénients. Par exemple, il n’a aucun fonds de pension.

« Il y a deux ans, j’ai été approché par un conseiller en placement qui m’a expliqué que j’aurai besoin d’un capital d’environ un million de dollars pour maintenir mon rythme de vie à la retraite, raconte-t-il. Sur le coup, ces paroles ne m’ont pas touché. Après tout, qui sait ce que nous réserve l’avenir ? »

« J’en ai toutefois glissé un mot à mes parents, poursuit-il. C’est là que j’ai réalisé que depuis qu’ils sont à la retraite ils doivent faire des sacrifices. Plus question de faire une dépense sur un coup de tête. Tout le budget est soigneusement planifié. Je dois avouer que ça m’a fait réfléchir. »

Depuis lors, M. Rodrigue planifie son REER et y met toujours le maximum permis. « Quand je serai à la retraite, dit-il, j’espère voyager et jouer au golf régulièrement. »

4. Pour acheter une maison

Ses études à peine terminées, Sylvie Bisson, coiffeuse, a décroché un emploi, mais il s’agissait d’un temps partiel. « C’était difficile, dit-elle. Je ne gagnais pas beaucoup d’argent, mais j’avais des rêves... »

Plutôt que de s’apitoyer sur son sort, la jeune femme a décidé de prendre les choses en main. « J’ai analysé toutes les options, et j’ai conclu que le meilleur moyen d’économiser serait de contribuer au REER, raconte-t-elle. Au départ, je versais 1 000 $ par an. Puis, lorsque j’ai obtenu un temps plein, j’ai doublé la somme. »

Avec sa discipline, Sylvie Bisson a accumulé 15 000 $ - en incluant les revenus de placement – en sept ans. Ce capital lui a permis d’acheter un condo l’an dernier. « Si je n’avais pas pris la décision de contribuer à ce régime à l’âge de vingt-trois ans, je ne serais certainement pas propriétaire aujourd’hui », souligne-t-elle.

5. Pour retourner aux études

Charles Potvin, technicien comptable, a toujours contribué à son REER, car il aime les avantages que lui procure ce régime. À vrai dire, ce père de famille est vraiment du genre conservateur.

Le choc fut donc éprouvant lorsqu’un revirement inattendu a bouleversé sa vie il y a cinq ans. « Quand mon employeur a fait faillite, ma vie rangée a soudainement pris un autre tournant, confie-t-il. Mon moral était en chute libre ! »

En discutant de ses craintes avec sa conjointe, Manon, cette dernière s’est empressée de le rassurer en lui parlant de leur coussin : les économies pour la retraite. Elle lui a aussi signalé l’existence du Régime d’encouragement à l’éducation permanente (REEP), permettant de retirer du REER jusqu’à 10 000 $ par année, pendant 4 ans maximum (avec une limite de 20 000 $), pour financer les études postsecondaires, sans être obligé d’inclure ces montants dans le revenu imposable.

« Ma femme m’a fait réaliser que c’était le temps où jamais de retourner sur les bancs d’école, dit-il. Je n’avais pas grand-chose à perdre et beaucoup à gagner… »

Aujourd’hui, Charles Potvin est comptable dans un grand cabinet. Il gagne 85 000 $ par an…

6. Pour fractionner les revenus entre conjoints

Sonia Rodriguez est professeure de danse latine et fait également partie d’une troupe. Cette belle jeune femme au teint basané n’avait jamais ressenti le besoin de contribuer au REER jusqu’à ce que son mari insiste…

« Il m’a dit « tu dois prendre un REER à ton nom et j’y verserai de l’argent », raconte-t-elle. Alors, je lui demandé ce que j’y gagnerais. »

Son mari lui a répondu que lorsqu’il y a un écart important entre les revenus des conjoints, il est avantageux de les fractionner à la retraite. Essentiellement, le conjoint le plus fortuné transfère le plus d’argent possible dans le REER de celui dont le revenu est moins élevé. Le couple fractionne ainsi leurs revenus futurs et jouira éventuellement d’un taux d’imposition inférieur.

7. Par habitude

À vingt-sept ans, Louis Bisaillon, nouvellement marié, a emménagé dans un appartement. « Nous n’étions par riche, raconte-t-il. Mais ça nous était égal parce que nous nous aimions. »

Malgré ses difficultés financières, le jeune homme, qui a un sens aigu des responsabilités, souhaitait vivement contribuer à son REER. « J’ai imaginé toutes sortes de scénarios pour parvenir à mes fins », dit-il.

Finalement, M. Bisaillon a eu une idée originale. « À Noël, j’ai remis une carte à mon épouse dans laquelle je lui expliquais que son cadeau d’une valeur de 1 000 $ était en fait une contribution au REER et que cette décision assurerait notre avenir, raconte-t-il. En lisant la carte, elle a d’abord éclaté de rire, puis elle m’a embrassé. »

Aujourd’hui, la carrière de Louis Bisaillon a évolué, et le couple mène une vie aisée. Malgré tout, une chose n’a pas changé. « À Noël, il y a toujours une carte en dessous de l’arbre dans laquelle le montant versé à notre REER est inscrit, dit-il. C’est une façon de nous rappeler les sacrifices que nous avons faits pour bâtir notre patrimoine. »

8. Par plaisir

Nathalie Cyr est une véritable fourmi. « Lorsque j’étais enfant, j’aimais vider ma tirelire et compter l’argent qui s’y trouvait, relate-t-elle. À mes yeux, c’était valorisant d’accumuler ces pièces de monnaie. »

À dix-huit ans, alors qu’elle était encore aux études, Mme Cyr a commencé à contribuer à son REER. « Je travaillais à temps complet l’été et à temps partiel durant l’année, raconte-t-elle. Je gagnais suffisamment pour payer de l’impôt, j’étais donc admissible au régime… »

Aujourd’hui, Nathalie Cyr a trente-huit ans, et elle continue de cotiser. « Si je suis incapable de dépenser cet argent, je le lèguerai à mes enfants… »

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