37 % des Québécois n’ont pas de fonds de prévoyance

Les Québécois jouent avec le feu ! 37 % d’entre eux n’ont pas mis d’argent de côté pour parer les coups en cas de problèmes ou anticiper les années de vaches maigres.

Alors que 49 % des Québécois admettent avoir été dans une situation où ils ont dû avoir recours à leurs économies pour pouvoir faire face à un événement imprévu, seulement 25 % d’entre eux s’étaient constitué un tel coussin, révèle le Rapport sur l’épargne 2012 de TD Canada Trust. Parmi ceux qui ne disposaient pas de fonds, 47 % ont dû compter sur l’aide de la famille ou des amis, 32 % ont utilisé leurs cartes de crédit et 32 % ont eu recours à un prêt ou à une ligne de crédit.

« Il est inquiétant de constater qu’un aussi grand nombre de gens se fient sur leurs cartes et lignes de crédit comme coussin financier plutôt que de mettre de l’argent de côté dans un compte d’épargne réservé aux dépenses imprévues », note Paul Lelièvre, vice-président de district chez TD Canada Trust.

Pourtant, les Québécois sont conscients de l’importance d’avoir des économies pour faire face aux imprévus. Mais ils évoquent diverses raisons pour ne pas en posséder. Ainsi, 56 % disent être « sans le sou » ; 44 % doivent rembourser leurs cartes ou leurs lignes de crédit ; et 12 % remboursent leur prêt hypothécaire.

Comment renverser la vapeur ? Voici 5 conseils :

1. Faites de ce fonds une priorité : Commencez à épargner dès aujourd’hui. Mais fixez-vous un but facile à atteindre, comme mettre de côté 25 $ par paie. Ou utilisez votre retour d’impôt. Notez que la règle d’or préconise d’avoir un fonds équivalent à trois à six mois de salaire.

2. Épargnez de façon automatisée : Demandez à votre banque de faire des prélèvements automatiques sur votre salaire jusqu’à ce que vous ayez atteint votre objectif. Ainsi, vous respecterez plus facilement votre engagement.

3. Ne touchez pas à cette épargne : Ne pigez pas dans ce fonds pour faire des achats futiles. Car son objectif est de vous garantir des risques de la vie. Si la tentation est trop forte, trouvez un moyen de ne pas succomber. Par exemple, ouvrez un compte bancaire qui nécessite la signature du conjoint.

4. Veillez à ce que vos économies rapportent : Comme une urgence peut survenir à tout moment, cet argent doit être accessible. Mais même si une épargne liquide rapporte peu, essayez d’obtenir le meilleur rendement qui soit. Par exemple, en mettant vos économies dans un CELI, vous ne paierez pas d’impôt sur les revenus d’intérêt.

5. Compensez les retraits : Lorsqu’un pépin vous obligera à avoir recours à vos économies, vous serez à même de constater l’importance de ce fonds de prévoyance. Faites en sorte de développer une culture de prudence en épargnant à nouveau l’équivalent du montant retiré dès que les choses iront mieux.

En suivant ces conseils, vous viendrez gonfler les rangs des Québécois (61 %) qui ont mis de côté l’équivalent de trois mois et plus de frais de subsistance.