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Quand les temps sont durs, faut-il couper dans l’assurance ?

vendredi 29 juin 2012, par Christine Deslandes


La plupart des Québécois considèrent l’assurance comme une partie intégrante de leur santé financière. Pourtant, lorsque l’incertitude économique plane sur leur avenir, beaucoup décident de couper leurs frais d’assurance.

En raison du contexte incertain, 46 % des Québécois sont moins susceptibles de souscrire une nouvelle police ou de contracter suffisamment d’assurance, selon le rapport de la TD sur l’état de l’assurance.

Ce rapport révèle aussi que les Québécois sont les plus nombreux au pays à avoir décidé de ne pas soumettre une demande d’indemnisation pour ne pas faire grimper leurs primes (42 % comparativement à 33 % à l’échelle canadienne), et que 24 % d’entre eux ont choisi de ne pas faire de réclamation pour éviter de payer une franchise élevée.

Mais il est encore plus alarmant de constater que 19 % des Québécois ont annulé une police ou renoncé à une couverture afin d’épargner de l’argent.

« Il ne faut surtout pas réduire votre couverture dans le but d’épargner ou d’améliorer la santé de vos finances personnelles, dit Sylvie Demers, présidente du marché de l’affinité chez TD Assurance. L’assurance fait partie intégrante de la planification financière, particulièrement durant les périodes d’incertitude économique. Il s’agit de l’un des meilleurs moyens de veiller à ce que les actifs et les revenus demeurent intacts lorsque surviennent des événements imprévus. »

« Si vous voulez réduire vos dépenses, continue-t-elle, la première étape consiste à parler à votre agent. Il peut vous aider à trouver des moyens d’épargner davantage et adapter votre couverture pour vous aider à en avoir pour votre argent. »

D’après le rapport, la plupart des Québécois (81 %) considèrent l’assurance comme une partie intégrante de leur planification financière. Pourtant, 32 % d’entre eux n’ont pas d’assurance vie, un produit qui constitue normalement un élément clé de la planification de la retraite.

« Notre rapport révèle un important écart entre ce que les Québécois pensent et ce qu’ils font en matière d’assurance, constate Mme Demers. Alors qu’ils disent comprendre l’importance de l’assurance, ils sont nombreux à admettre que leur couverture ne suffit pas à protéger leurs actifs et les êtres qui leur sont chers au cas où un événement fâcheux surviendrait maintenant ou plus tard. »

L’honnêteté est la meilleure garantie

Les Québécois sont les plus susceptibles au pays d’admettre qu’ils n’ont pas été tout à fait honnêtes ou qu’ils ont omis de divulguer des renseignements lorsqu’ils ont rempli une demande d’assurance (23 % comparativement à 20 % à l’échelle canadienne).

« Les pieux mensonges et l’omission de renseignements importants peuvent vous coûter votre couverture et même être considérés comme de la fraude. Il est très important d’être franc et honnête avec votre assureur, afin de pouvoir protéger en toute quiétude vos actifs et votre revenu en cas d’imprévu », souligne Sylvie Demers.

Selon le Bureau d’assurance du Canada, le crime d’assurance organisé – incluant la fraude relative aux assurances, les vols de voitures et les demandes d’indemnisation frauduleuses – coûte aux assureurs et aux titulaires de police environ 542 M$ par an.

Les répercussions des intempéries sur la couverture

Lorsque les dépenses du ménage sont scrutées à la loupe, de nombreux Québécois disent craindre les répercussions que peuvent avoir sur leur couverture des facteurs externes comme les intempéries. Les dommages causés par l’eau, qui entraînent des réclamations se chiffrant à environ 1,7 G$ par an, constituent maintenant la principale cause de dommages matériels au Canada.

Selon le rapport, 70 % des Québécois sont préoccupés par le fait que leur police d’assurance ne couvre pas les dommages causés par les catastrophes naturelles. Par conséquent, bon nombre d’entre eux prennent des précautions pour protéger leur maison et leurs biens de grande valeur contre les intempéries et les catastrophes naturelles, mais, en moyenne, ils sont moins prévoyants que la plupart des Canadiens :

 58 % affirment disposer d’un nombre suffisant de détecteurs de fumée et d’extincteurs en bon état de fonctionnement (comparativement à 62 % à l’échelle canadienne) ;

 36 % vérifient si des obstacles empêchent l’eau de s’écouler à l’extérieur de leur propriété (comparativement à 46 % au Canada) ;

 29 % coupent les branches mortes et abattent les arbres malades qui pourraient tomber sur leur maison ou sur les fils électriques (comparativement à 36 % à l’échelle canadienne) ;

 16 % optent pour un aménagement paysager qui atténue l’érosion du sol (comparativement à 20 % au Canada).

« Certaines polices d’assurance habitation de base ne couvrent pas tous les dommages graves causés par les intempéries, comme les dégâts matériels qu’entraînent les inondations, les dommages causés aux antennes et aux paraboles par les vents forts et les ravages qui résultent d’un tremblement de terre, indique Mme Demers. D’où l’importance de parler à votre agent si vous ne savez pas en quoi consiste votre couverture. »

La couverture

« Pour vous protéger, de même que les êtres qui vous sont chers, vous devez savoir exactement en quoi consiste votre couverture », ajoute Sylvie Demers. Pourtant, selon le rapport sur l’état de l’assurance, 26 % des Québécois ne sont pas certains de ce qui est couvert par leur assurance (comparativement à 18 % en 2011), et 66 % d’entre eux ne se donnent pas la peine de lire attentivement les énoncés imprimés en petits caractères de leur police d’assurance (comparativement à 86 % l’année dernière).

« Il est peu probable que vous connaissiez votre police dans ses moindres détails. Mais vous ne feriez pas l’acquisition d’une voiture sans savoir ce qui est inclus dans le prix d’achat. Il en va de même pour les polices d’assurance. En fin de compte, l’assurance devrait vous procurer la tranquillité d’esprit », conclut Mme Demers.

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