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mardi 16 août 2011, par Christine Deslandes
Comment les forces psychologiques mènent-elles la finance et l’économie ? Dans Les Esprits animaux, les auteurs, Robert Shiller, économiste et auteur de plusieurs livres à succès, et George Akerlof, prix Nobel d’économie, se penchent sur la question. Ce faisant, ils s’intéressent à l’économie réelle et non aux modèles mathématiques approximatifs qui ont mené à la crise des prêts hypothécaires à risque.
D’ailleurs, pourquoi un tel événement s’est-il produit ? Parce que les « esprits animaux », ces schémas de pensée plus ou moins conscients qui déterminent nos mécanismes intellectuels et affectifs, sont intervenus.
En raison de ces facteurs psychologiques, la somme des décisions individuelles ne mène pas nécessairement à l’équilibre. John Maynard Keynes avait déjà observé la chose. Les auteurs rappellent en outre l’importance qu’il attachait au rôle de la confiance dans les fluctuations économiques.
Partant de ces leçons, Akerlof et Shiller présentent des forces irrationnelles, comme la confiance et son rôle dynamique, le souci d’équité, la corruption, l’illusion monétaire et la mémoire collective, qui font et défont la prospérité de nos économies. Puis, ils démontrent comment ces forces interagissent et influencent l’économie mondiale et les marchés financiers.
À travers cette analyse, les auteurs examinent les réponses possibles à la crise du crédit, offrant aux lecteurs une autre vision de l’économie, plus réelle et humaine. Par exemple, ils affirment que les gouvernements doivent jouer un rôle actif dans l’économie et servir de stabilisateur économique. Ils expliquent même comment ces derniers peuvent réussir à canaliser les esprits animaux.