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mardi 7 août 2012, par Christine Deslandes
Cinq ans après que les premiers remous sur le marché hypothécaire américain ait laissé présager la plus grande crise financière depuis les années 30, l’économie est encore en difficulté.
Les Etats-Unis enregistrent présentement la plus lente reprise économique depuis la période d’après-guerre. Une situation que Sherry Cooper, économiste en chef de BMO Groupe financier, ne manque pas d’associer au « frein fiscal ».
« Les relances économiques qui ont eu lieu à l’époque de Reagan, Clinton et Bush ont toutes été accompagnées par des augmentations de dépenses gouvernementales, écrit-elle dans une note publiée le 3 août dernier. Sous l’administration Obama, les dépenses publiques ont reculé de 1,5 %, comparativement à un gain de 1,9 % par an en moyenne au cours des cinq dernières expansions. »
Les compressions réalisées par les États et les municipalités pèsent gros dans la balance. Leurs dépenses ont à ce jour reculé pendant 11 trimestres consécutifs, pour une contraction annualisée de 2,4 % depuis le deuxième trimestre de 2009.
La baisse des dépenses fédérales, au taux annualisé de 0,2 %, applique elle aussi un frein sur l’économie.
Mince consolation, le Congrès américain ne va probablement pas annoncer d’autres coupures avant qu’un nouveau gouvernement ne soit en place. Reste que Républicains et Démocrates se sont engagés à réduire le déficit par des compressions de dépenses et de possibles augmentations d’impôts. Ce qui risque de prolonger la léthargie économique...