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lundi 23 avril 2012, par Christine Deslandes
À moins d’un revirement important, l’élection de François Hollande au deuxième tour, le 6 mai, apparaît de plus en plus probable. Bien qu’il nuancera probablement certaines promesses électorales une fois élu, le candidat socialiste a pris clairement position contre l’austérité et les coupures, préférant mettre de l’avant un programme de relance de la croissance. Pour ce qui est de la zone euro, il a pris ses distances par rapport à Sarkozy, et a promis de renégocier certaines ententes déjà signées, remettant par le fait même en question l’inébranlable alliance franco-allemande.
Quant à M. Sarkozy, le fait qu’il se retrouve aujourd’hui en difficulté ne devrait étonner personne. Son mandat a été marqué par une forte augmentation du chômage, une baissse de la compétitivité industrielle et une hausse de la dette publique, ce qui a poussé S&P à rétrograder la France, qui a perdu son précieux triple A. Un récent sondage révèle que 64 % des Français le désapprouvent. S’il n’est pas réélu, il viendra gonfler les rangs des dirigeants que la crise des dettes européennes a fait tomber.